Les coulisses du Bestiaire humain [E05]

Les coulisses du Bestiaire humain, la docu-fiction de l'été (suite)

Partager ses chimères en pays d'utopie rend vulnérable et secret, ces créatures qui nous accompagnent se manifestent par des mots et des crayonnés que nous craignons parfois plus étranges que ceux communément attendus dans la réalité quotidienne.

Nous ne voulions pas adapter nos bestioles invisibles à cette dernière, et si nous sommes des fous ou des grands malades, nous ne voulions pas être guéris avant d'avoir achevé notre voyage. S'évanouir avec elles dans le paysage nous a paru de circonstance jusqu'au jour où trop engagés, nous ne pourrions plus reculer.

À la fin du printemps dernier, et somme toute comme au rythme des saisons bien réelles, Bestiaire humain portait ses fruits, pas tous à maturité mais suffisamment avancés comme de belles promesses. Un groupe de jardiniers à présent ? Et pourquoi pas, puisque nous cultivions un hybride naturel, en dépit de tout bon sens économique.

Comme on se débarrasse de la serre qui abrite les plants fragiles désormais en pleine croissance, les plus impatients ont ouvert les premiers vantaux.

Nelly Chadour et Bruno Pochesci ont ces enthousiasmes qui ne se contiennent pas en milieu clos. « S'il fait beau, sortons nos idées ! » proclament-ils, et ils possèdent la liberté communicative de leurs personnages, évadés du monde de Bobby ou d'un complexe dans le lointain avenir.

Le retour de Nitel et KoinKoin, l'inusable duo narquois de David Mathieu, a achevé de soulever le couvercle.

(à suivre...)

Les coulisses du Bestiaire humain [E05]